La stratégie de recherche de l’Agence doit intégrer les enjeux et défis rencontrés par les différents services pour y apporter des réponses scientifiques.
La stratégie de recherche de l’Agence doit intégrer les enjeux et défis rencontrés par les différents services pour y apporter des réponses scientifiques.
C’est la raison pour laquelle, au regard de la volonté de l’Agence de développer une politique de prévention et d’éducation de lutte contre le dopage à destination des sportifs et de leur entourage, une thématique en sciences sociales a été incluse dans l’appel à projets publié fin 2018. En effet, le département Communication et prévention nouvellement créé doit pouvoir s’appuyer sur des connaissances et des preuves scientifiques pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un Programme de prévention.
La conception d’outils en fonction du public ciblé et des messages à délivrer doit reposer sur la compréhension de différents sujets tels que :
À l’issue des deux appels à candidatures de l’année 2018, le comité d’orientation scientifique de l’agence a donné un avis favorable au soutien de quatre nouveaux projets de recherche :
Ce projet en sciences sociales propose de répondre aux préoccupations exprimées dans l’appel d’offre en travaillant leur articulation en menant des enquêtes par observation et par entretien sur le personnel d’encadrement de 8 fédérations ainsi que sur des responsables de salle de remise en forme. De plus, l’étude de la perception des réglementations antidopage sera abordée sur différentes populations avec des méthodes quantitatives et qualitatives : des personnels d’encadrement, des acteurs de la lutte contre le dopage, des sportifs de haut niveau, des sportifs ordinaires et des étudiants STAPS.
Ces matériaux empiriques permettront de croiser les connaissances en matière de dopage que peuvent avoir le personnel d’encadrement ainsi que les résistances et les tensions suscitées par les réglementations.
L’objectif de ce projet réalisé au sein du CEA est d’automatiser l’étape de lecture des résultats d’analyse afin de réduire les temps de traitement liés à l’intervention humaine, d’augmenter la fiabilité des résultats et de pointer directement les résultats anormaux.
Actuellement le département des analyses de l’AFLD utilise en grande partie des spectromètres de masse qui permettent la détection de plusieurs centaines de substances interdites en une seule injection. La revue des résultats est réalisée de façon visuelle par un opérateur qui examine chaque réponse obtenue traduite en un graphique (chromatogramme d’ion). S’agissant d’un contrôle visuel, il existe un risque de faux négatif ou de faux positif. Si les faux positifs se traduisent par la mise en œuvre d’une procédure de confirmation et donc d’un surcroît de travail, les faux négatifs signifient que la présence de produits interdit n’est pas caractérisée.
Le responsable scientifique du projet propose d’associer des approches de classification et d’intelligence artificielle (IA) aux techniques d’analyse mises en œuvre au laboratoire de Chatenay-Malabry
Grâce à ce type d’approche, l’intervention humaine sera à plus forte valeur ajoutée puisqu’elle consistera à n’approfondir que les cas identifiés par l’algorithme comme étant atypiques permettant ainsi de traiter plus de résultats d’analyse sur un même laps de temps et d’augmenter le nombre de substances à identifier.
L’objectif de ce projet est d’étudier la corrélation entre les paramètres stéroïdiens urinaires habituellement mesurés dans le contexte du passeport biologique (PBA) et les paramètres stéroïdiens sanguins. La finalité de cette étude est d’explorer et définir des paramètres sanguins qui permettraient de compléter le module stéroïdien de PBA.
Le profil stéroïdien urinaire constitue le second module du PBA mis en œuvre par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) en janvier 2014. L’objectif de ce module, basé sur un modèle statistique Bayésien, est d’identifier l’administration frauduleuse d’agents anabolisants androgènes endogènes telle que la testostérone et molécules apparentées. Néanmoins, certains facteurs confondants, (en particulier la génétique polymorphe de certains enzymes d’élimination par la conjugaison, l’impact d’inducteurs enzymatiques (alcool), l’action des bactéries) peuvent donner lieu à des résultats atypiques sans pour autant qu’il y ait administration d’agents anabolisants. L’exploration de paramètres sanguins plus stables et moins sensibles aux contaminations bactériennes permettrait d’enrichir le module stéroïdien du PBA.
L’hypothèse posée par le responsable scientifique est que les antidépresseurs peuvent agir non seulement dans le système nerveux central mais aussi sur les muscles, via des modulations du métabolisme de la kynurénine vers un dérivé neuroprotecteur (acide kynurénique) versus un dérivé neurotoxique (acide quinolinique)
L’objectif est de montrer les effets d’un traitement chronique par les molécules antidépressives de type ISRS (fluoxétine, Prozac®) sur la performance physique chez la souris et de mettre en évidence le ou les mécanismes impliqués.